samedi 18 mai 2013

Là où ils font l'éléctricité


Le décor gronde. Un énorme animal ou une énorme machine quelque part dans le bâtiment, la plus grande communauté d'ourdis de l'univers. Il sort un jour d'hiver et va à l'usine. La Dynamo Principale, cent cinquante ouvriers font tourner une énorme roue horizontale. Lancée elle continue à tourner par inertie et produit l'électricité, le pouwer sans lequel il n'y a pas de lumière, alimentant vingt mille foyers, la roue d'acier de milles cinq cent tonnes vielle de cent trente ans (cent trente ans à tourner sur elle même) la roue d'acier s'arrête progressivement et il n'y a plus d'électricité, plus de pouwer, les cent cinquante ouvriers du pouwer reprennent leur places autour de la dynamo centrale, ils courent et suent, la roue atteint une vitesse de trois cent kilomètres à l'heure, les batteries partout chargent et l'électricité saigne dans les câbles, dans les câbles qui chauffent de folie, les ouvriers courent puis s'écartent et laissent tourner comme le bâtiment entier tremble et la roue immense grince, tout le monde pense alors avec joie à l'endroit où ils font l'électricité, la salle chauffe les endroits chauffent les écoles chauffent et les familles chauffent, les fils, les périphéries s'illuminent, les laptops s'ouvrent et les sons y passent. Le pouwer retombe progressivement, la tension s'estompe et les ouvriers et ouvrières de la lumière reprennent leur place, sont rejetés sur les côtés par la vitesse et la force de la dynamo, ils s'effondrent suant sur les canapés de la Rest-Zone, prennent tchai ou kofi et sucent des tiges de betterave à sucre psychotrope, les batteries ainsi chargées tiendront quatre heures et trente minutes, en attendant les quatre bouches béantes du secteur donnent encore des signes de tension alternative.

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